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 simple as this Ϟ FENREK

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Fenrir Sullivan
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MessageSujet: simple as this Ϟ FENREK   simple as this Ϟ FENREK EmptyDim 3 Avr - 14:29




   
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Les jours défilèrent à une vitesse contre laquelle tu ne pouvais lutter. Pourtant tu te sentais lasse, fatigué de tout et ennuyé par chacune de ces secondes de vie. T’en avais passé pas mal des nuits à te demander pourquoi t’étais encore sur cette terre. Ces fameuses questions existentielles auxquelles personne ne peut répondre. Combien de temps cela faisait-il que tu avais perdu cette envie, cette joie de vivre qu’on te connaissait plus jeune ? T’avais tout simplement arrêté de te le demander.

Ce fut dans cette atmosphère grisâtre que tu décidas de te lever. Ecartant tes draps d’un simple geste de la main, tu observas la pénombre régnant dans la pièce. Les sens en éveil, le froid te dévorait la peau, le bruit du vent filant entre les volets t’arrachait les oreilles mais le pire dans toutes ces douleurs : c’était ce vide qui semblait t’aspirer de l’intérieur. Comme un trou noir affamé se délectant de ton âme, tu te sentais dériver. T’entamas alors ta routine matinale – douche, chocolat chaud et balade du chien. De retour dans ton appartement bordélique et minuscule, tu te surpris à regretter tes instants passés dans le loft luxueux du loup-garou. Maintenant que t’y pensais, tu savais bien que même en économisant des mois et des mois de salaire tu ne parviendrais jamais à te procurer un tel palace. Alors t’abandonnas simplement ce rêve futile et t’installas face au tas de copies que tu te devais de corriger.

Trois heures passèrent avant que tu ne décides de poser ton stylo. T’étirant tout en soupirant, tu te sentais soulagé d’en avoir terminé avec ce fardeau. Ton chien vint se frotter contre ta jambe et tu lui donnas les caresses qu’il demandait, son pelage noir te rappela presque instantanément les cheveux sombres de Derek. Une vision qui te perturbas au plus haut point mais dont tu tentais pourtant de faire abstraction. Tu te levas de ton fauteuil dans le but d’aller te chercher à manger dans le réfrigérateur mais tu eus la mauvaise surprise de le voir totalement vide. Tu enfilas alors un vieux sweat par-dessus ton t-shirt et ton jogging avant de te glisser dans des baskets.

Dans la rue, les gens s’affolaient, pressés de rentrer chez eux ou d’aller au boulot. Toi, tu te rendais simplement au supermarché d’à côté. Tu retiras tes mains de tes poches quand tu dus aller te chercher un panier. La caissière te sourit, t’en tins même pas compte et t’en allas dans les rayons d’un pas nonchalant. Aujourd’hui n’était tout simplement pas ta journée, t’avais juste envie de manger et de dormir. C’était dans ces jours que tu te disais que t’avais vraiment une vie nulle.  

Lentement ton panier se remplissait de toutes sortes de choses – principalement des chips et de la viande. Ton regard se posa sur des bandages et une nouvelle fois le visage du brun apparut devant tes yeux. A force, ça avait cessé de t’énerver. Tu t’y étais étrangement fait, te disant que ce n’était que passager et qu’il finirait par disparaitre de ta mémoire comme toutes ces personnes avec lesquelles tu avais couché. Des sentiments éphémères destinés à une mort trop proche. Tu glissas les bandages dans le panier avec un sourire trop petit pour être remarqué puis tu repris ton aventure à travers les rayons. L’esprit empli de questions, une seule d’entre elles ne cessait de te revenir en tête. Que faisait-il en ce moment ? A l’heure qu’il était, il devait sûrement être en train de manger. Tu t’arrêtas et aidas une grand-mère à ramasser ce qu’elle avait fait tomber. Ou alors il faisait la grasse matinée ? Quoique ça n’avait pas vraiment l’air de lui ressembler.

Tu soupiras et sortis l’iPhone de ta poche arrière, consultant tes messages t’en vins à te demander si tu n’aurais pas dus refuser son cadeau. Parce que même si ça te tuait de l’avouer, tu l’appréciais un minimum ce loup. En fait, non. Tu te cachais tout bêtement que t’étais devenu dingue de lui. N’importe qui ayant connaissance de tes pensées l’aurait deviné mais ça tu ne voulais pas l’admettre. Tu te mentais à toi-même pour ne pas voir la réalité des choses. Pourtant elle était évidente. Lorsque tu sortais le chien, tu passais inconsciemment devant chez lui. Tout te ramenait à lui, chacune de tes pensées te poussait à te rappeler de lui et de cette nuit.

Tu rangeais ton portable quand ton épaule buta dans une autre. Tes yeux posés sur le sol, tu sentis une odeur bien trop familière. C’était lui, tu le savais sans même le regarder. Tu avais eu envie de le sentir une nouvelle fois, ce parfum. Tes doigts se resserrèrent sur la poignée du panier tandis que les battements de ton cœur se firent plus violents. Angoisse, stress, appréhension, excitation. Tu savais pas vraiment ce que tu ressentais à ce moment-là mais ce dont t’étais sûr c’est que quand ton regard croisa le sien ton souffle se coupa définitivement. Et toi qui pensais et espérais ne jamais le revoir ? Tu avais choisi l’oublier mais la vie en avait décidé autrement. Tu fis un pas en arrière, prêt à t’enfuir, mais ton corps ne semblait pas en avoir envie. Les secondes passèrent et tu te dis que tu n’allais pas rester muet alors les mots suivirent. « Qu’est-ce que tu fais ici ? »
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Derek Hale
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MessageSujet: Re: simple as this Ϟ FENREK   simple as this Ϟ FENREK EmptyDim 3 Avr - 16:25

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U
n nouveau kilomètre avalé, grâce au rythme de l’entrainante musique qui pulse dans tes écouteurs. Tu cours vite, bien plus vite que la plupart des gens, qui sont loin d’ignorer ta véritable nature, pensant simplement que tu es un grand sportif. Ce qui n’est pas totalement faux. Tu as beau avoir certains avantages du fait de ta nature de loup, tu n’as jamais cessé de faire du sport. Tu t’entretiens, tu dessines ta silhouette, toujours un peu plus. Mais depuis quelques jours, ce n’est pas simplement ta forme physique que tu entretiens. Tu essayes juste de te vider la tête, d’oublier, de penser à autre chose qu’à lui. Toi qui mets pourtant toujours un point d’honneur à ne pas t’accrocher à qui que ce soit, voilà que ton cœur s’emballe et tes pensées se contredisent lorsque tu penses a lui, à votre moment échangé. Tu te fais violence, toujours un peu plus, et accélère encore ta course. Tu bondis par dessus un petit muret avant de rejoindre le trottoir où tu slalomes aisément entre les passants, tandis que nombres de femmes et même certains hommes te lancent des regards entre admiration et attirance, bien que tu n’y fasses pas réellement attention. Tu n’as jamais été réellement préoccupé par le regard des autres, même lorsque ce dernier est flatteur.

Tu fini par ralentir, arrivant à l’orée d’un parc où bon nombre de gens s’agitent du fait du temps clément, plutôt ensoleillé de ce samedi, premier jour de weekend. Tu attaques tes étirements, tout en continuant de marcher. La sueur a laissé de belles traces sur ton débardeur sombre, mais pourtant tu ne ressens pas la fatigue. Juste ce bien être de t’être débarrassé de quelques tracas, même pour une petite heure. Tu t’arrêtes près d’un banc et termine tes étirements, tout en observant l’agitation du lieu, écouteurs toujours sur les oreilles. Bien que solitaire, souvent en retrait, aujourd’hui tu n’as pas envie de rentrer de suite t’enfermer chez toi. Tu as besoin d’air, encore un peu, tu as besoin de resté loin de ton loft qui te rappelle sans cesse celui qui s’est enfuit sans se retourner, ce soir là. Après t’avoir donné un des échanges les plus passionnés que tu aies pu vivre.

Tu te penches pour refaire ton lacet, arranges ton short et prends la direction du supermarché pour t’acheter une bouteille d’eau et un encas, avant de devoir désespérément rentrer chez toi. Tu marches, tranquillement, observant les gens que tu croises, tout tes sens de loups en éveil. Tu fini par entrer dans le supermarché où là encore, les regards de la plupart des employées en caisse se posent sur toi, sans que tu fasses réellement attention. Tu retires tes écouteurs et te diriges immédiatement vers les rayons qui t’intéressent. Tu n’arbores pas ta mine fermée habituelle, tu sembles juste un peu ailleurs. Tu attrapes une grande bouteille d’eau et te diriges vers les barres de céréales, nonchalamment. Tu passes devant le rayon alcool et te souviens du whisky que tu buvais ce soir là, de la bouteille que tu as rageusement éclatée sur le mur après qu’il soit parti, après qu’il t’a laissé et que tu te sois maudit de ne pas réagir. Mais réagir pour dire quoi ? Pour faire quoi ? Le retenir ? Tu n’as jamais été confronté à une telle situation et c’est bel et bien ce qui te perturbe le plus. Tu ne sais pas comment réagir, comment te comporter. Tu te dis que probablement pour ton bien et le sien, il vaut mieux que tu laisses les choses telles qu’elles sont. Que tu te contentes de cette nuit partagé. Mais ton cœur se serre, tes envies contredisent ta raison.

C’est encore perdu dans tes pensées, remontant l’allée pour rejoindre le rayon qui t’intéresse, que ton épaule heurte celle d’une autre personne, tu t’apprêtes à dire que tu es désolé, poliment, lorsque tu lèves la tête vers ta victime. « Déso... » Mais tu es stoppé élan. Il est là, lui, celui auquel tu ne peux t’empêcher de penser depuis plusieurs jours. En un instant, tu te sens tressaillir et tu as l’impression que lui aussi, semble fortement perturbé. Tu te dis qu’il vaut mieux que tu continues simplement ton chemin, mais finalement, il s’adresse à toi et tu fronces les sourcils. « Des courses ? » Que tu balances, sarcastique, en lui montrant la bouteille d’eau que tu tiens dans ta main droite. Tu ne sais quoi dire, quoi faire, mais tu as la sensation que tu ne peux pas partir, que tu ne peux pas juste le fuir. « Alors cet iPhone ? » Que tu lâches, comme bribe de conversation banale, comme si rien ne s’était passé. Tu te sens stupide, surtout que tu n’as jamais été doué avec les interactions sociales.

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Fenrir Sullivan
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MessageSujet: Re: simple as this Ϟ FENREK   simple as this Ϟ FENREK EmptyDim 3 Avr - 22:44





   
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Tu ressentais toujours une étrange sensation là où ton épaule l’avait percuté. Une impression de chaleur y persistait malgré les secondes écoulées depuis le contact. Quelque chose que tu ne pouvais toujours pas expliquer et que tu ne pourrais jamais expliquer. T’observas le sol quelques instants, te demandant quelle serait la meilleure attitude à adopter ? Peut-être que tu devrais simplement le renvoyer bouler, l’éviter à travers les rayons ou piquer une crise de colère. Quoique tu ne te sentais pas vraiment d’humeur pour cette dernière option.

Tu levas ensuite ton regard lorsqu’il dit qu’il ne faisait que des courses. Tu ne fus pas surpris, en même temps qu’est-ce qu’on pouvait bien faire d’autre dans un supermarché ? Ta question était juste pour combler un silence qui revint à la charge bien trop vite. T’avais bien remarqué la petite pointe de sarcasme dans sa phrase et comme toujours il trouvait le moyen de t’énerver un peu plus. T’aurais pus lui répondre un pur et simple ‘ta gueule’ mais la flemmardise qui t’accablait aujourd’hui prit le dessus sur cette légère colère.

Ses mots résonnaient encore dans ton esprit, ils ne voulaient définitivement pas quitter tes oreilles. Combien de temps cela faisait-il que tu n’avais pas entendu sa voix autre part que dans ces rêves idiots ? Sûrement une semaine ou plus. Pourtant t’avais l’impression que des années entières s’étaient écoulées depuis votre dernier échange. Le temps s’était ralenti rendant chacun de tes jours interminables. Mais là, tout semblait s’accélérer comme une horloge défaillante.

Les yeux glissant le long de sa tenue, tu remarquas que lui aussi était vêtu de vêtements de sport. Cependant lui faisait visiblement du sport, alors que tu ne portais ces habits que pour te jeter plus confortablement dans ton canapé trop mou. Tu n’étais pas très sportif contrairement à ce que pouvait faire croire ton corps. En réalité tu détestais le sport, tu préférais rester affalé dans ton lit à regarder un film plutôt que soulever des haltères. Mais t’avais connu une période où tu voulais absolument être le plus séduisant possible et tout ça pour une fille. Et en ce moment-même tu ressemblais bien à tout sauf à un sportif avec ton air fatigué et tes cheveux ébouriffés. T’observas quelques instants les marques de transpirations fonçant son débardeur, bien que tu ne pouvais te l’avouer tu trouvais ça terriblement attirant. Alors tu relevas bien vite ton regard sur ses yeux.

T’entendis de nouveau sa voix, une question si banale que t’en vins à froncer les sourcils te demandant où était le piège dans tout ça. Tu détaillas son visage à la recherche d’une quelconque faille puis tu te dis simplement qu’il tentait de combler ce malaise existant entre vous. Tu hésitais encore à le laisser en plant, tu savais bien que c’était la meilleure chose à faire si tu voulais l’oublier plus rapidement. Mais une fois de plus tu ne fis pas le bon choix. « Bientôt sur eBay. » Que tu lui dis simplement en mettant un sachet de muffins dans le panier se faisant à chaque fois plus lourd. En réalité tu n’avais pas l’intention de vendre ce portable mais tu disais simplement ça pour faire passer le temps.  Les minutes s’écoulèrent tandis qu’aucun de vous deux ne savait quoi dire. Finalement, cette atmosphère eut raison de toi et te poussas à briser le silence. « Tu comptes continuer longtemps à faire comme si de rien n’était ? » Cette question valait autant pour toi que pour lui mais toute cette tension dans l’air commençait réellement à te taper sur les nerfs. « Je devrais même pas t’adresser la parole en fait. » Tu te contredis à chaque fois que ta bouche s’ouvrait, tu le sentais et ça te poussait à t’énerver, à paniquer. Pourtant tu t’efforçais à garder une mine fermée et reculais une fois de plus d’un pas. Tu agis ainsi malgré que l’envie qui te torturait ces derniers jours fût de te rapprocher de lui. Et comme cette nuit-là, tu te préparais à lui tourner le dos et à t’enfuir. Une fois de plus.
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Derek Hale
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MessageSujet: Re: simple as this Ϟ FENREK   simple as this Ϟ FENREK EmptyDim 3 Avr - 23:40

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Fenrek


L
a gêne est palpable entre vous et tu détestes ça. Tu détestes te sentir spectateur de la situation, ne sachant absolument pas comment réagir. Car oui, malgré tes grands airs de charismatique sur de lui, face à Fenrir, tu te sentais totalement démuni. Evidemment, tu ne comptes pas lui montrer ça, ce serait admettre ta faiblesse et c’est parfaitement impossible pour toi et ton égo. Tu te doutes bien que ta pointe de sarcasme va mettre ton interlocuteur en colère, mais c’était plus fort que toi. Pendant un instant, tu t’en veux presque, tu espères juste qu’il ne va pas te fuir à cause de cette stupide réplique, mais tu n’en laisse rien paraître. Tu entames une conversation presque banale, comme si rien ne s’était passé entre vous. Tu imagines que c’est pour le mieux, qu’il ne veut pas entendre parler des derniers évènements. Bien que toi, tu ne puisses t’empêcher d’y songer, souvent, bien plus souvent que tu ne veux l’admettre.

Tandis que vous vous dévisagez, silencieux, tu oublies un instant la notion du temps en le détaillant. Lui et son attitude nonchalante, qui affiche la détente d’un samedi à passer probablement chez lui. Tu peux t’empêcher d’apprécier son air légèrement négligé. Ses cheveux en bataille, dans lesquelles tu as envie de passer tes mains, tout en l’embrassant. Tu te retiens de déglutir, il faut que tu chasses ce genre de pensée, qui pourtant t’assaille bien trop souvent. Finalement, il rompt le silence en répondant à ta question sur le téléphone. Sa réflexion t’arrache un sourire en coin, tu n’en attendais pas moins de sa part. « Bien sur » Il lui fallait bien une petite pique pour te rendre la monnaie de ta pièce. Tu t’apprêtes à répliquer, quelques secondes plus tard, mais il brise à nouveau le silence et cette fois-ci d’une manière assez inattendue.

Cette conversation, ce sujet, tu as préféré l’éviter depuis cette fameuse soirée. Pour toi, il avait été assez clair et surtout, ce n’est pas ton genre de ressasser le passé et surtout les relations que tu juges éphémères. Mais cette fois-ci, tu ne peux pas juste fuir, tu ne peux pas juste te terre et retourner d’où tu viens. Parce que tu te rends bien compte que tu ne peux pas le laisser filer comme ça, que tu n’en as pas envie. Que tu veux plus, plus que ça, plus qu’une nuit passée et juste une ignorance totale. Sans même te laisser le temps de réagir, Fenrir s’emporte un peu plus en te crachant qu’il ne devrait même pas t’adresser la parole et c’est la réplique de trop. Celle que te fais sortir de tes gonds pour t’exprimer réellement. Tandis qu’il s’éloigne d’un pas de plus, tu lui attrapes le bras de ta main libre. « Tu te fous de moi c’est ça ? C’est toi qui est parti sans te retourner je te signale ! » Tu le tiens, fermement mais pas trop non plus. Tu veux quand même lui faire comprendre qu’il ne va pas s’en sortir comme ça « Je t’interdis de faire ça aujourd’hui » que tu lui balances, sur un ton là aussi ferme mais qui pourtant laisse transparaitre le fait que tu es sérieux, que tu ne veux vraiment pas qu’il te fuit à nouveau. Ca y est, tu l’admets. Tu admets ta faiblesse, tu admets que c’est véritablement lui ta faiblesse, depuis cette nuit là et probablement depuis plus longtemps que ça, sans que tu puisses l’expliquer.

Pour la première fois de ta vie, tu n’as pas juste envie de retourner t’enfermer dans ta tanière et dans ta solitude. Pas que tu te sois spécialement senti seul, tu as appris à apprécier la solitude. Mais c’est surtout que tu sentais un vide, en toi. Comme pour la première fois, un réel manque. Le manque de cette passion que vous avez tous les deux intensément consumés. Tu t’approches un peu plus de lui, pour ne pas donner l’impression aux clients du magasin d’agresser ton interlocuteur, après que certains vous ai jeté un regard légèrement suspicieux mais surtout curieux de savoir ce qu’il se passe entre vous. Tu te sens vulnérable en agissant de la sorte, mais tu sais aussi que qui ne tente rien n’a rien.


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Fenrir Sullivan
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MessageSujet: Re: simple as this Ϟ FENREK   simple as this Ϟ FENREK EmptyLun 4 Avr - 2:02





   
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Tu vis son visage se fermer. Il n’avait visiblement pas apprécié ce que tu venais de lui balancer à la gueule. Toi non plus tu n’avais pas aimé ces mots. Ces lettres qui te rappelaient à quel point votre relation était compliqué et agaçante. Vous auriez pu en finir après cette nuit, mais non il fallait que vous continuiez à penser l’un à l’autre. Toi, tu torturais à te dire que tout cela se terminera un jour ou l’autre. Que rien ne dure éternellement et que s’attacher ne sert à rien vu que l’on termine toujours seul et blessé. Alors t’avais préféré le considérer comme ces nombreuses histoires d’un soir que tu as vécu. Sauf qu’inconsciemment il était plus que ça. C’était celui qui t’énervait au plus haut point avant de panser tes blessures et inversement.

Tu posas instantanément tes yeux sur sa main agrippée à ton poignet. Ce simple et bête contact te fit frissonner mais t’agaçait encore plus. Tes poings se serrèrent et un craquement s’échappa du panier qui se briserait sûrement si tu ne relâchais pas la pression. Un éclair d’un bleu électrique traversa ton regard quelques secondes. Tu sentis l’ours en toi se réveiller, ça faisait pas mal de jours que tu ne l’avais pas laissé sortir et chaque petit pic de colère était une opportunité pour lui de faire des ravages. Cependant tu te mordis la langue, laissant ton propre sang envahir ta bouche et ainsi contenir quelques instants ton côté animal.

Les gens vous observaient du coin de l’œil et t’avais pas vraiment envie de te donner en spectacle alors tu tentas de garder ton calme. Tu savais que ça pouvait paraitre anormal venant de toi qui étais plutôt du genre à t’énerver à la moindre remarque mais tu savais aussi te contrôler. Notamment dans un supermarché rempli de gens. Alors, adoptant un air des plus nonchalants, tu haussas les sourcils à ses mots. « Oui, c’est vrai que c’est moi qui suis parti. Mais ça n’avait pas l’air de trop te déranger sur le moment. Et puis tu voulais que je fasse quoi d’autre ? Que je reste, que je m’endorme et qu’on se réveille l’un à côté de l’autre comme un parfait petit couple ? » Tu l’observas quelques instants, guettant la moindre réaction puis te décidas à reprendre. « Je t’ai toujours détesté Derek, et ça va pas changer maintenant juste à cause de cette nuit. T’es attirant c’est vrai mais sans plus. Je te l’ai dis c’était une erreur et là je me demande si je suis le seul à m’en être rendu compte. »

Tous ces mots t’écœuraient, ce n’était que des mensonges que tu enfilais le plus naturellement possible. En réalité tu espérais, tu désirais tout l’inverse de ce que tu venais de dire. Tu ne l’avais jamais vraiment détesté car malgré son caractère à chier il t’avait comme même aidé plus d’une fois. Tu le trouvais attirant, oui, et tellement plus. Cette nuit-là, t’aurais voulu rester éternellement sur ce canapé à simplement écouter les battements de son cœur. Et tu savais aussi qu’il n’était pas resté indifférent à ton départ. Il t’avait suffit, depuis le sombre couloir, d’entendre le bruit de verre brisé pour comprendre que ton départ soudain ne lui avait pas vraiment fait plaisir.

Tu écoutais ses mots d’un air faussement lassé, chacun de ses mots ne faisait qu’accentuer le trouble régnant déjà en toi. Tu désirais savoir pourquoi il ne voulait pas te laisser partir mais ta raison te criait que c’était une mauvaise idée. Comme si tu n’étais pas déjà assez perturbé par ces sentiments. Tu voulais juste disparaitre et ne jamais le revoir. Etait-ce trop demander ? Croiser son regard, sentir son odeur ne faisait qu’agrandir cette flamme te dévorant les entrailles. Tu savais bien que t’allais pas t’en sortir indemne, que t’allais devoir lutter contre l’envie de le revoir et que ce serait douloureux mais tu continuais de te convaincre que c’était le mieux à faire. Un choix égoïste qui pourtant te parait le plus sage. Alors tu jetas un regard alentour, vérifiant que le rayon s’était bien vidé et qu’aucun œil indiscret ne trainait. « Je ne veux plus te voir Derek. Je me suis lassé. »

Tu haussas les épaules mollement avant de retirer brusquement ta main de son emprise et de laisser un coup de griffe déchirer le plastique de sa bouteille. Tu observas le flot d’eau se déverser sur ses chaussures. « Oups. » Que tu balanças d’un air moqueur avant de reculer et de t’en aller chercher le reste de tes courses.

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Derek Hale
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MessageSujet: Re: simple as this Ϟ FENREK   simple as this Ϟ FENREK EmptyLun 4 Avr - 23:50

Simple as this
Fenrek


T
u as pris le risque de te révéler un peu plus. De laisser t’exprimer quelques unes de tes pensées, d’admettre une de tes faiblesses et sa réflexion, ses réflexions, te font te renfermer sur toi même. Ton visage, affichant une once de désespoir lorsque tu lui balances que tu lui interdit de te tourner le dos à nouveau, se durci. Son air nonchalant et ses cinglantes paroles te donne simplement envie de lui assener un bon coup de poing en pleine tronche. Pour t’avoir bléssé mais surtout, pour t’avoir laissé espérer quoi que ce soit en entament cette conversation. Tu t’en veux, tu te sens stupide et surtout partagé entre haine et déception. Alors c’est ça le fin mot de l’histoire ? Tout ça pour ça ? Tout ça pour te faire balancer dans la tronche qu’il te hait et que tu étais simplement bercé d’illusions ?

Tu n’as jamais été un grand bavard, mais là, plus que jamais, tu te sens muet. Tu ne sais pas quoi ajouter, quoi lui balancer en pleine tronche. Tu te sens simplement vulnérable et tu détestes ça. Mais tu te retiens de le frapper, inutile de déclencher une scène devant tout ces gens. Tu n’es pas du genre à faire parler de toi, tu es plutôt un discret, alors autant ne pas faire de vague, bien que ça te démange particulièrement. Tu serres les dents, fermant un peu plus ton visage, tandis qu’il se dégage de ton étreinte d’un geste brusque, après t’avoir balancé qu’il s’est lassé de toi. Que tu n’as été, semble t-il, qu’une courte distraction. A t-il seulement senti votre alchimie cette nuit là ? Tu as envie de dire que oui, mais ses paroles semblent allées totalement à l’encontre de ses gestes cette nuit là. Tu en viens à te demander s’il n’as pas été simplement un fin manipulateur par lequel tu te serais fait berné. Ton cœur se serre.

Mais évidemment, il fallait qu’il te provoque, un peu plus, en perçant ta bouteille d’eau qui se repend sur le sol et en parti sur tes chaussures. Tu es au bord de l’explosion. Tu restes là, droit comme un i, la mine fermée, bouillonnant, tandis que ta respiration s’accélère et se fait plus profonde. Tu observes Fenrir s’éloigner à la recherche de tes courses, mais s’en est trop. Tu ne peux pas rester ici. Tu ne peux pas juste rentrer chez toi comme si rien ne s’était passé. Non, tu vas probablement faire une connerie, mais la colère mêlé à la peine, t’envahi. Tu te sens bafoué et on ne te bafoue pas sans conséquence. Alors tu t’élances, d’un pas rapide, à sa suite et tandis que tu arrives à sa hauteur, dans un rayon désert, ne faisant même plus attention aux clients qui passent dans l’allée principale, tu t’approches de Fenrir. Pour lui asséner un magistral coup de poing en pleine tronche, le faisant lâcher son panier et tomber au sol.  « Ca t’apprendra à te foutre de ma gueule ! » Que tu lui craches, avec véhémence, la poitrine encore agitée de la colère qui te consume.

Evidemment, quelques clients se sont arrêtés pour vous jeter un regard curieux, mais tu ne fais pas attention, tu es bien trop concentré sur ton interlocuteur et la blessure qu’il vient de t’infliger. Tu l’observes un instant, tandis qu’il te regarde, surpris, depuis le sol, portant sa main à sa joue, rougis par ton coup puissant. Tu n’as beaucoup retenu ta force, surtout depuis que tu sais qu’il peut très bien encaisser. « Et saches que je ne me lasserais jamais de foutre des raclées » Que tu lui craches au visage, avant de te détourner de lui. Evidemment tu mens, ce n’est pas spécialement agréable de devoir accepter le fait qu’il n’en avait rien à foutre et qu’à part ce jeu de provocation, tu n’auras rien de plus de sa part. Au moins, tu lui a fait payer son humiliation et c’est tout ce qui compte présentement. Alors tu te diriges vers le rayon des bouteilles d’eau, pour en prendre une nouvelle et finalement passer à la caisse. Lorsque tu quittes le rayon, les clients, encore surpris, s’écartent de ton passage et t’observe avec appréhension, ayant assisté à la force de ton coup. Mais qu’importe. Au diable ta légendaire discrétion. Aujourd’hui, la situation est un peu exceptionnelle.


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Fenrir Sullivan
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MessageSujet: Re: simple as this Ϟ FENREK   simple as this Ϟ FENREK EmptyMar 5 Avr - 1:01





   
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La colère, tu la lisais presque naturellement sur son visage et pourtant t’y percevais aussi autre chose. Une émotion que tu ne lui avais jamais vu auparavant. Fallait croire qu’il n’était pas si froid qu’il voulait le montrer et que derrière son caractère grognon se cachait bien un cœur. T’aurais pus regretter tes mots qui se voulaient blessants mais tu préférais te dire que c’était mieux ainsi. Qu’au moins il te détesterait et t’oublierait lui aussi plus facilement. Finalement, tu ne trouvais pas si égoïste que ça. Tu savais d’avance qu’une relation entre vous n’aboutirait pas à grand-chose. Vous n’étiez même pas humains et tant de choses vous séparaient. Comment aurais-tu pus vivre avec quelqu’un comme lui ? Car oui pendant ces longues journées tu avais pensé, énormément. Tu avais tenté de te projeter dans le futur, d’essayer de voir à quoi pourrait bien ressembler ta vie si jamais tu écoutais tes sentiments. Mais tu n’avais rien vu. Le néant.

Après lui avoir trempé les chaussures, tu lui fis dos et te remis à marcher à travers le magasin. Tu n’étais pas vraiment fier de ton acte, tu n’aimais pas ces gamineries mais tout ce qui pourrait l’énerver était bon à prendre. Peut-être qu’ainsi il comprendrait, il verrait enfin que ça ne sert à rien de vivre une histoire destinée à mourir dans l’œuf. T’enfonças une main dans ta poche, touchant du bout des doigts les clés de ton appartement. Tu t’arrêtas alors en plein milieu du rayon destiné à la nourriture pour animaux. Laissant ton regard se perdre dans le vide tu tentas de déployer un maximum tes sens. Tu sentais bien qu’après cette journée tu ne le verrais sûrement plus alors, tu te forças à faire abstraction de tous les bruits environnants pour juste écouter les battements de son cœur. Des battements plus rapides que la normale et se faisant encore et toujours plus proches. Si proches que ce fut son poing en plein visage qui te l’affirma.

Il t’avait frappé plus fort que d’habitude, peut-être parce que tu avais été plus loin que d’habitude. Car oui, pour une première fois ton but était de le blesser et d’être méchant. Tu savais que ce coup tu l’avais mérité, c’est pourquoi tu n’allais pas le lui rendre ni tenter de te battre plus longtemps avec lui. Tes courses répandues sur le sol, tu soupiras d’un air lassé avant de porter ta main à ta joue déjà douloureuse. Tu savais que t’allais récolter un beau bleu et un peu plus même étant donné que tu t’étais mordu durant ta chute. Tu te retins de cracher le sang envahissant ton palais et haussas simplement les épaules à sa remarque. T’aurais pus le renvoyer chier ou lui balancer une nouvelle pique mais rien ne servait d’envenimer plus la situation. Alors, muet comme un mort, tu plongeas simplement ton regard ennuyé dans ses yeux.

Il finit par s’en aller et tu sentais bien que t’avais sûrement été trop loin. Mais qu’importe, maintenant cela était dit. Tu ramassais alors tes courses et les mettais de nouveau dans le panier quand un policier visiblement de passage te demanda de te lever. Il avait sûrement du assister à la scène et celle-ci ne devait pas lui avoir trop plus. Il te dirigea alors vers la sortie, t’ordonnant d’abandonner ton panier au contenu désordonné. Le policier semblait à la recherche de quelqu’un d’autre, probablement Derek au vu de la description qu’il te fit. Mais tu étais trop fatigué pour lui répondre, alors tu l’ignoras tout simplement minant de ne pas l’avoir entendu.

Heureusement pour toi, Derek ne fut pas difficile à trouver avec sa grande taille et ses cheveux noirs. Le policier l’interpela aussi alors qu’il se trouvait tout près de la porte. T’eus un petit sourire moqueur en pensant qu’il aurait presque pu s’en tirer indemne mais une fois de plus vous vous retrouviez dans la même merde. C’est alors que tu vis le policier sortir des menottes. Tu te renfrognas aussitôt, l’idée d’être incapable d’agir librement t’agaçait au plus haut point mais toute opposition te ferait avoir une encore plus mauvaise réputation. Alors tu te tus et laissas simplement l’agent faire son travail.

Une fois dans la voiture de police tu jetas un bref regard à Derek, lui non plus n’avait pas l’air de se réjouir de cette situation. Mais pour le coup, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même il était le seul à avoir cédé à la violence. Tu t’hasardas alors à demander à l’agent pourquoi vous vous retrouviez ici bien que la réponse te paraissait évidente. « Trouble de l’ordre public. » Tu soupiras bruyamment avec une seule question en tête - qu’est-ce que t’allais bien pouvoir manger ce soir ?

Une fois arrivé au poste, tu quittas le véhicule et suivis le policier en trainant les pieds. Il vous ordonna de vous asseoir dans une salle ressemblant fortement à une salle d’interrogatoire puis disparut dans l’encadrement de la porte, en prenant le soin de verrouiller celle-ci. Tu te doutais bien qu’ils n’allaient pas vous faire passer un interrogatoire titanesque pour un léger coup de poing mais tu t’étonnais encore de te retrouver ici pour une bagarre. Tu t’installas sur une des chaises et te mis à fixer Derek sans aucune gêne. « Bravo. » que tu lâchas simplement en haussant brièvement les sourcils.

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Derek Hale
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MessageSujet: Re: simple as this Ϟ FENREK   simple as this Ϟ FENREK EmptyMar 5 Avr - 21:13

Simple as this
Fenrek


D
epuis le sol, Fenrir t’observes sans rien dire. Même ce coup de poing n’aura pas suffit à te calmer et lorsque tu quittes le rayon pour ensuite te diriger vers la caisse, tu trembles encore un peu, tentant de le cacher du mieux possible. Bouleversement de sensation et surtout, montée de rage et de colère. Envers l’ours, comme envers toi même. Comment as tu pu être aussi stupide ? Comment as tu pu baisser ta garde si rapidement ? Tellement de question, tellement de culpabilité que tu aimerais pouvoir effacer d’un revers de la main. Mais les choses ne sont pas aussi simples. Dans la queue, à la caisse, tu songes, tout en essayant de te calmer, mais tu sais que tu ne seras pleinement calmé qu’après avoir dignement fracassé bon nombre de choses, à commencer par ton punching-ball, renforcé pour résister à tes capacités de loup. Tu as besoin de frapper, de courir, de laisser s’échapper toute cette rage. Tu contrôles parfaitement ta transformation de loup, mais malgré tout, tu sens qu’elle te titille, que la dose de colère que tu viens d’assimiler est propice à la libération de la bête. Mais tu gardes ça pour le moment où tu seras chez toi, à l’abri des regards.

Une fois ta bouteille d’eau réglée, tu t’apprêtes à partir, lorsqu’une personne t’interpelle. La mine toujours aussi fermée, tu hésites à te retourner. Tu as juste envie de fuir, le plus loin possible de ce lieu et de Fenrir. Rentrer te terrer chez toi, dans ta grotte, dans ton antre de solitude. Mais tu fini par te retourner lorsque l’individu qui t’a alpagué s’identifie comme policier, qui plus est en service. Tu pinces les lèvres, encore plus agacé. Il ne manquait plus que ça, qu’un policier vienne se mêler de votre altercation. Il te balance que c’est un comportement inadmissible et que vous allez tous les deux le suivre au poste. Tu t’apprêtes à répliquer, à te défendre, mais tu remarques le nombre de regards curieux posés sur vous et observent le moindre de vos mouvements. Tu sais que tu n’as pas le choix et que tu vas devoir te laisser faire. Ce qui vient alimenter encore un peu plus ta colère. Tu as un geste de recul lorsque l’homme s’approche pour te passer les menottes, après les avoir mises à Fenrir, mais le type insiste et tu sais que tu n’as pas le choix. Tu serres les dents et te laisse conduire jusqu’à la voiture.

Assis à l’arrière à côté de l’ours tu te tiens le plus loin possible de lui, observant la fenêtre pour ne pas avoir à croiser son regard. Tu sais que c’est ta faute si vous vous retrouvez là, dans cette foutue situation. Enfin, ta faute en partie, il n’avait qu’à pas te provoquer, sachant pertinemment que tu es plutôt sanguin. Mais les faits sont là et tu te retrouves coincé avec celui que tu comptais justement fuir comme la peste. Tu restes silencieux, petit à petit, tu calmes ta rage, bien qu’elle bouillonne encore au fond de toi, prête à exploser de nouveau. Tu dois te contenir, tu exploseras plus tard.

Vous arrivez finalement au poste après un trajet qui t’as semblé durer une éternité. Vous êtes sorti de la voiture et escortés jusqu’à une petite salle type salle d’interrogatoire, où l’on va, semble t-il, vous faire la leçon et savoir le pourquoi du comment de cette attaque. Tu es déjà exaspéré, avant même que l’échange est commencé. On vous enlève les menottes et les policiers quittes la pièce, vous laissant seul, verrouillant la porte derrière eux. S’asseyant sur une chaise, face à toi, Fenrir se met à te fixer, tu peux sentir son regard se fixer sur toi, tandis que tu observes la porte, les bras croisés contre ta poitrine en une attitude aussi fermée que celle qui transparait sur ton visage. Tu n’as pas envie de lui parler, tu veux simplement partir. Tu es prêt à payer l’avocat le plus cher de la ville s’il le faut, tant qu’il peut te faire sortir d’ici et t’éloigner de cet ours mal léché.

Ce dernier s’adresse d’ailleurs à toi en te balançant un cinglant, bravo. Cette simple réplique te fais sortir de tes gonds et tu tournes la tête vers lui, exaspéré « La ferme » Que tu lui assène, sèchement, avant de marcher un peu dans la pièce pour tenter de te calmer. « Tu l’as bien cherché » Que tu renchéris en lui adressant un bref regard, avant de fixer à nouveau la porte. Tu ne veux pas poser ton regard longuement sur lui. C’est douloureux, autant pour ton égo, que pour ton cœur. Tu donnerais tout pour être ailleurs, pour être loin de celui qui semble tellement enclin à te faire souffrir, verbalement. Toi, l’homme de pierre, le loup puissant et indomptable, réduit à une petite cellule après qu’un type est heurté ses sentiments. Tu te désespères.

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Fenrir Sullivan
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MessageSujet: Re: simple as this Ϟ FENREK   simple as this Ϟ FENREK EmptyLun 11 Avr - 2:39





   
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Tu l’observais, encore. T’attendais qu’il craque, qu’il dise quelque chose pour briser ce silence qui te pesait sur la conscience depuis cette nuit-là. Un silence contre lequel tu ne pouvais rien faire. Désormais il sera toujours là, à détruire cette relation que vous auriez pu avoir et empêcher toute chance de réparer les choses. Réparer ? Tu ne voulais rien réparer, du moins c’était ce que tu tentais de te faire croire. Tu avais créé cette situation et Derek se devait de faire avec, un point c’est tout. Rien n’allait bouger, rien ne devait bouger. Vous vivrez dans les mauvais souvenirs de l’autre et vous ne penserez plus l’un à l’autre. Voilà comment les choses devaient se passer. Tu t’obstinais, une torture que ton esprit infligeait à ton cœur. Une question n’ayant pour réponse qu’une autre question. Un cycle infernal duquel tu ne pourras jamais sortir. Ça te consumait, ça te bouffait.

Il céda quand tu le provoquas par les mots. Son expression fermée laissa la place à un visage plus énervé. Comme une flamme que l’on ne cesse de raviver, tu savais bien qu’à force de vouloir le pousser à bout il finirait par te le faire payer. Peut-être que d’un côté c’était ce que tu voulais ? Après tout tu t’étais comporté de manière horrible, peut-être que tu t’en voulais pour avoir prononcé ces mots ? Peut-être que tu te cachais derrière cette méchanceté pour ne pas faire face à ce qui t’énervais le plus : tes sentiments. Toutes ces questions pourraient te faire perdre la tête, elles l’avaient sûrement déjà fait.

Tu l’observais, encore et encore. Il marchait dans la pièce, et toi spectateur, tu guettais le moindre tressaillement de muscle, mouvement de mèche, battement de cil. Les sens une fois encore à l’affût tu écoutais son cœur rapide comme on écoute une berceuse avant de s’endormir. C’était une partie de toi que tu ne pouvais cacher, une partie qui effraie souvent, qui repousse. T’étais dans la démesure, tu ne savais pas te contrôler lorsqu’il s’agissait de tes sentiments. Peut-être était-ce pour cela que tu te renfermais ainsi ? La peur du rejet. Tu savais que ta jalousie étouffante te pousserait à la folie. Tu savais que ce n’était pas normal, que tu devais apprendre à maîtriser ce défaut mais c’était tout simplement un fragment de ta personne. Un fragment sale et indomptable.

« Je t’ai blessé ? » Tu baissas la tête vers tes chaussures presque instantanément. Ils n’étaient pas censés exister. Ces mots n’auraient pas du franchir la barrière de tes lèvres et pourtant ton corps t’avait mis au défi. Il t’avait trahi au profit d’autre chose de plus fort que toi et ta raison. Tu sentis tes doigts s’agiter sur la table, trop de bruit, trop de bruit. Tu les arrêtas trop brusquement pour que ce soit naturel. Un juron suédois qui s’envole. C’est bon, c’était terminé. Il avait sûrement déjà percé ton petit jeu, ta comédie absurde. T’étais fini, humilié. Non, tu pouvais encore te rattraper. Effacer cette trace d’empathie qui s’était échappée dangereusement. Alors tu relevas ton regard vers le brun. Un sourire en coin qui déchire tes lèvres au couteau. Un air des plus arrogants s’imprimant sur tes traits et tu venais de revêtir un nouveau masque. « J’espère bien que t’es blessé. Cette tête de chien battu te va merveilleusement bien. On voit bien que ça ne t’arrive pas souvent de souffrir d’une peine de cœur. Et moi qui me demandais si t’en avais un. » Ton visage devint alors plus dur, tes sourcils se froncèrent et tu te mordis la joue pour ne pas dire une nouvelle connerie. « Mais tu peux t’en prendre qu’à toi-même, t’as espéré, tu t’es attaché. Tu as agis comme un enfant, comme quelqu’un de faible. Tout est de ta faute, Derek. » Tu gardas ton regard fixé sur le sien, sans même cligner des yeux tu tentais de ne pas craquer dans tes paroles, de ne pas lâcher prise. « Tout aurait sûrement été plus simple si je t’avais laissé crever dans cette salle de classe. T’aurais pas manqué à grand monde, les gens présents à ton enterrement ne t’aimeraient sûrement pas et feindraient une tristesse qu’ils n’auraient jamais ressenti pour quelqu’un dans ton genre. J’imagine qu’il y a plus de gens qui souhaitent ta mort plutôt que ta présence sur terre. » Et tu te tus enfin. Un visage toujours aussi sérieux et froid qu’il était possible de l’être.

Tu l’observais, encore et toujours. Tes mots te hantaient. Était-ce vraiment toi qui avais dit toutes ces choses ? Tu te répugnais et pourtant tu ne pouvais agir autrement. Tu devais dire ces mots, tu devais lui faire comprendre quel genre de personne tu étais – un monstre. Une bête sans nom ne vivant que dans son propre intérêt même si cela doit passer par le malheur des autres. Et désormais qu’allait-il faire ? Tu te le demandais dangereusement. Allait-il te tuer ? S’enfuir ? Ou poursuivre aveuglément des sentiments qui n’aboutiront jamais ?

Ces choses que tu savais depuis le début. Ces choses que tu te dissimulais vicieusement. Tout était pourtant si simple, tu aurais pus avouer cette faiblesse qu’il avait lui aussi créé en toi. Quelques mots, quelques lettres enchaînées auraient suffit à éviter tout ça. Mais non, tu n’avoueras pas. Jamais. Lui dire ce qui te dévorait les entrailles revenait à mourir. Tu savais que n’importe qui te traiterait de fou, d’idiot fini. Mais cela t’importait peu, tu ne pouvais tout simplement pas avouer ces choses qui t’ont arrachés tout ce qui t’était le plus cher. Tu n’étais pas faible à ce point, non tu ne l’étais pas. L’amour ou les sentiments en général n’étaient que des sources de douleurs et d’ennuis supplémentaires. C’était ce qui réveillait les pires défauts, qui alimentait le vice et poussait l’humain à agir de manière inconsidérée. Tu ne voulais pas de ça quitte à vivre et mourir seul.

Et pourtant y avait une infime part de toi qui restait encore présente. Minuscule tel un grain de poussière et horriblement puissante. Cette partie, elle pleurait. Elle en avait assez de ces mensonges à répétition, de ce voile qui ne cessait de t’étouffer à chaque seconde. Cette partie, elle voulait vivre comme les autres gens, elle voulait ne pas avoir peur d’assumer ce qu’elle était, ce qu’elle ressentait. Et cette partie, elle est morte. Tuée de tes mains.

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